La genèse de l’ostéoporose après la ménopause

L’ostéoporose est généralement signalée 5 ou 10 ans après la ménopause. Mais c’est une évaluation trompeuse.

Apparition de l’ostéoporose

Lente, silencieuse, elle débute en réalité avec les premières défaillances de la progestérone donc à l’extrême début de la pré-ménopause, parfois longtemps avec l’arrêt des règles.

Lorsqu’elle attire enfin l’attention, ce n’est pas sur des signes de début, mais déjà malheureusement par la manifestation de ses premières complications.

Comme, lorsque dans une maison silencieusement rongée par des termites, quelque chose s’effondre révélant brusquement l’étendue, insoupçonnée, des dégâts.

Malheureusement jusqu’à ce stade, la maladie évolue à l’issu de tous et ce n’est, bien souvent, qu’une découverte de hasard à l’occasion d’un examen radiologique quelconque.

éxamin radiologique

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Les manifestations cliniques débutent de façon insidieuse ou brutale par n’importe laquelle des complications :

  • douleurs
  • déformations
  • parfois même fractures

Evolution des douleurs

Les douleurs ne sont généralement pas très violentes au début. Mais tenaces, ininterrompues, elles ne cèdent guère au repos allongé.

Elles ont un caractère très particulier. Il est important à la patiente de définir un point précis, ou au médecin d’en trouver à la palpation.

Diffuses, imprécises, erratiques, mais tenaces, lancinantes, incessantes, les douleurs de l’ostéoporose sont capables de moments de violence extrême.

Les crises paroxystiques sont intolérables, paralysantes et obligent à un séjour au lit en immobilisation totale de plusieurs jours à plusieurs semaines.

Déformations

Des déformations s’établissent.

La maladie se tasse, toutes les courbures physiologiques ou pathologiques, cambrure, voussure, scoliose s’exagèrent de façon caricaturale et la taille diminue de façon spectaculaire, de 2 à 10 ou 15 cm.

La démarche devient difficile, en canard, genoux légèrement fléchis, aggravée par une sédentarité à peu près totale.

Les vertèbres, autrefois incomparablement solides, cèdent peu à peu sous des pressions de plus en plus inégales et mal réparties.

Elles se laissent déformer à leurs face intérieure et supérieure par la pression des disques, et prennent une forme caractéristiques en bilboquet ou bien s’aplatissent en coin, aux points d’écrasement, à l’intérieur des courbes.

Vertèbres déformés par des troubles de postures ou de l'ostéoporose

Vertèbres déformés par des troubles de postures ou de l’ostéoporose

Mais la destruction osseuse physiologique se poursuit, sans être compensée par une reconstruction équivalente, et les travées de support osseux s’amenuisent au point de disparaître par endroits.

L’os devient tellement poreux que des fractures (fémur, poignet, épaules, côtes, vertèbres) se multiplient, au moindre choc, parfois spontanément, dévoilent dans toute sa gravité l’importance de la raréfaction osseuse.

En dehors d’un état douloureux continuel, particulièrement pénible, et sans repos, la maladie entraîne progressivement aiguë, signe de tassement ou de fracture, non seulement cloue au lit pour plusieurs semaines, mais laisse derrière elle, en, s’apaisant, des séquelles douloureuses parfois considérables et une aggravation des déformations.

Un nouveau trouble de posture , un nouveau porte-à-faux vertébral, local et générale, est chaque fois récrée, aggravant les conditions précédentes.

Et si les fractures ne sont plus une cause directe de mortalité, leur répétition, mais surtout la difficulté de réparation et de contention, sur un os délité et sans aucun résistance, conduisent rapidement à différents degrés d’impotence.

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