Complications, hormones collatérales phénomène d’entraînement

De nombreux auteurs signalent de fréquentes associations hormonales au dérèglement ovarien : troubles de la régulation des sucres, obésité, excès surrénalien, hyperthyroïdie, hypertension.

L’hypophyse et l’hypothalamus

Bien que les interactions hormonales le rendent plausible, le rôle direct de l’extinction ovarienne sur les autres glandes endocrines semble beaucoup moins responsable que les perturbations au niveau des commandes supérieures : dans l’hypophyse et l’hypothalamus.

En effet la diminution du taux d’hormones ovariennes circulant dans le sang alerte l’hypothalamus qui, pour y suppléer, excite l’hypophyse.

Des hormones qui circulent dans le sang

Des hormones qui circulent dans le sang

Cette stimulation entraîne une hypersécrétion bien connue de FSH et LH, gonadotrophiques hypophysaires qui tentent de raviver le sécrétion ovarienne.

L’hypophyse de la femme ménopausée se trouve ainsi dans un état d’hyperactivité permanente qui touche à des degrés divers pratiquement toutes ses fonctions, dans un véritable phénomène d’entraînement.

On ne sait pas en expliquer exactement le mécanisme. Mais il est difficile devant certaines coexistences de troubles, sans liaisons apparentes entre eux, de n’être pas frappé par le rapporchement anatomique des centres qui les dirigent, ou des systèmes circulatoires qui les véhiculent.

Bien sûr, l’extrême proximité n’est pas un obstacle à l’isolement parfait de certaines fonctions, mais dans le domaine hypothalamo-hypophysaire, cet isolement ne semble pas étanche.

Les sécrétions des différentes neuro-hormones et de gonadotrophines ne dépend pas de points anatomiques très définis et limités, mais plutôt des zones d’influence qui empiètent un peu les unes sur les autres.

Le système porte hypothalamo-hypophysaire

Presque tous les messages chimiques à destination de l’hypophyse sont envoyés par un contact vasculaire commun : le système porte hypothalamo-hypophysaire.

Le siège de sécrétion des neuro-hormones qui stimulent dans l’hypophyse FSH et LH, se trouve au point de jonction entre la fin des fibres neuro-sécrétoires venant des différentes zones de l’hypo-thalamus, et le début du courant vasculaire.

Enfin, les différents messagers chimiques ont des formules extrêmement proches, presque semblables, au point que dans certains cas on n’est pas sûr qu’ils ne s’adressent à plusieurs stimulines à la fois.

Tout cela met en évidence de multiples possibilités d’invasions, d’interpénétration, ou d’influences directes sur les différentes stimulines hypophysaires.

Parfois, plus que d’entraînement, il s’agit d’un véritable phénomène d’emballement. Certains sujets prédisposés peuvent se trouver atteints d’une hyperthyroïde franche, d’une obésité avec hypercorticisme, d’un diabète, de l’association de certains d’entre eux, ou de tous ensemble.

Obésité avec hypercorticisme

Obésité avec hypercorticisme

Les troubles fonctionnels thyroïdiens

Tout au long de la vie sexuelle, il y a d’étroites relations entre les troubles fonctionnels thyroïdiens et ovariens : à la puberté, pendant les grossesse, mais surtout dans les bouleversements hypothalamo-hypophysaires de la ménopause.

On sait depuis longtemps qu’une hyperthyroïdie peut apparaître en période d’émotion ou de tension nerveuse.

Mais elle peut être provoquée soit indirectement par des dérèglements neuro-végétatifs d’origine chimique, soit directement par stimulation de la TSH.

Faible ou forte, elle est caractérisée par des signes neuro-végétatifs accusés et des troubles physiques et psychique, souvent confondus avec les troubles de ménopauses proprement dits tandis que les signes métaboliques sont moins marqués que dans les hyperthyroïdes séniles.

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