L’essentiel sur le prolapsus

Descente de matrice, descente d’organes. Connues depuis la plus haute Antiquité, il n’y a pas un, mais plusieurs types de prolapsus.

Ils consistent en une tendance à l’abaissement, et même l’extériorisation des organes du petit bassin et principalement des organes génitaux.

Organe de petit bassin

Organe de petit bassin

Maladie féminine

Après différents cancers (cancer du sein, cancer de l’utérus,…), il y a aussi le prolapsus chez les femmes.

Le prolapsus est une  maladie exclusivement féminine qui fait apparaître une fatigue car, contrairement à l’homme, chez la femme, le bassin s’ouvre directement vers le bas pour permettre l’accouchement.

La suspension de l’utérus est, quoique très solide, soumise à des impératifs si contradictoires et des variations si extrêmes qu’il n’est pas étonnant qu’elle soit déformable.

Ce n’est pas un système rigide. Il doit être très malléable pour permettre l’évolution de la grossesse, en subir toutes les modifications anatomiques, s’adapter aux distensions les plus extrêmes, assumer en somme deux fonctions parfaitement contradictoires de fixation et de liberté.

Ce n’est pas un système simple. La suspension utérine est assurée par deux mécanismes.

La disparition des organes eux-mêmes

En effet :

  • les conduits d’évacuation : urètre pour la vessie, vagin pour l’utérus et rectum pour l’intestin, s’élèvent d’avant en arrière
  • les organes dont ils sont issus s’inclinent en sens inverse de l’arrière vers l’avant

Il y a donc dispersion et contrariété des axes de poussée et de pesée.

De plus, grâce à cette disposition : l’utérus repose sur la vessie,  qui repose sur le vagin, qui repose sur le plancher constitué par le périnée, chacun jouant pour l’autre le rôle de soutien et d’amortisseur.

Muscles releveurs de l’anus

Le tout étant retenu à la base par le faisceau des muscles releveurs de l’anus qui ramassent l’ensemble en s’élevant d’arrière en avant, presque perpendiculairement au vagin.

L'anus

L’anus

L’intégrité et la qualité de ce système éminemment adaptable et mobile dépendant de plusieurs éléments :

  • intégrité et tonicité du vagin, du périnée et des releveurs de l’anus
  • intégrité de la sangle abdominale pour maintenir une cavité resserrée et dont les organes étroitement ajustés ne puissent se déplacer et glisser les uns par rapport aux autres
  • bonne posture du bassin. Chez une femme trop cambrée dont l’axe du bassin bascule vers l’avant, tout le système perd le bénéfice de ses axes contraires et se verticalise. La poussée devient alors directe et trop lourde, l’effet d’amortissement disparaît

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