Expérience effectuée sur des souris par des injections répétée d’œstrogènes

En induisant chez une souris par des injections répétée d’œstrogènes à doses énormes des tumeurs mammaires, Lacassagne, en 1932, à l’aube de l’hormonologie, devait créer un climat de panique, aux conséquences interminables.

Une hantise constante

Expérience effectuée sur des souris

Expérience effectuée sur des souris

Il ne faut pas dire à un médecin qu’un thérapeutique peut être dangereux. Primun non nocere est non seulement une règle, mais une hantise constante qui ne le quitte guère, lui qui s’est voué à soulager et à guérir.

De plus, tiré d’une observation isolée, mal contrôlée et peu significative, ce signal d’alarme tombait malheureusement dans un climat psychologique favorable.

Il devait trouver un appui, dans quelques observations isolées, de même type, entachées des mêmes erreurs.

Observations animales, non transposables à l’homme, ces expérimentations comportaient en effet des conditions particulières qui leur ôtaient contre valeur.

Tumeurs de mamelle

Les unes furent effectuées sur des souris, exemple particulièrement mauvais, car il existe chez ces rongeurs une prédisposition exceptionnelle aux tumeurs de mamelle dont deux facteurs ont pu être mis en évidence :

  • un rôle favorisant spécifique de la LH hypophysaire
  • l’existence d’un virus cancérigène héréditaire

Le seul autre exemple positif a été celui de chiennes Beagle, elles aussi porteuses d’un virus cancérigène, et sujettes, très fréquemment, à des tumeurs spontanées de la mamelle. Sous l’influence de doses très élevées d’hormones elles firent… des tumeurs bénignes !

Par contre, aucune expérience de ce genre ne put être renouvelée chez les guenons. Des signes rhésus, sous doses massives d’œstrogènes pendant les périodes allant jusqu’à 7 ans, ne présentèrent seul cas de cancer.

Chez la femme, rappelons au départ quelques faits évidents et statistiquement indiscutables :

L’éclosion des cancers génitaux

L’éclosion des cancers génitaux se fait de façon très nettement élective au moment, ou à cause, de l’extinction hormonale ovarienne.

Elle semble favorisée par les désordres et les dégénérescences de cette extinction(une responsabilité directe a pu être établie dans au moins deux types de cancers : celui de l’utérus, et celui de la vulve, alors qu’elle ne l’a pas été par l’apparition, l’existence et même les excès occasionnels de la sécrétion ovarienne.

Le taux des œstrogènes est à son maximum entre 18 et 25 ans. Or, à cet âge, ma proportion des cancers génitaux de l’utérus, du vagin, ou des seins, est presque nulle.

Chaque grossesse donne lieu à de véritables inondations hormonales : Or, le cancer du sein, et les cancers de l’utérus surviennent statistiquement plus souvent chez les femmes nullipares que chez les multipares.

Le seul cancer dont la fréquence augmente avec le nombre des accouchements, est le cancer du col.

La multipare

Chez la multipare, la fréquence cancer diminue au fur et à mesure qu’augmente le nombre de grossesse.

Hormonale_ovarienne

Hormonale_ovarienne

  • la grande majorité des cancers apparaît de façon élective à partir de la diminution hormonale ovarienne, de ses premiers désordres, ou de ses conséquences :
  • certains, comme me cancer du col, en pré-ménopause, au moment des plus grands déséquilibres neuro-hormonaux et trophiques
  • d’autres, comme le cancer de l’utérus, dans les désordres de l’immédiate post-ménopause, quand prolifération et atrophie s’enchevêtrent.
  • d’autres, comme les cancers vulvaires, très tardivement, en période d’atrophie tissulaire totale
  • le plus particulier enfin, le cancer du sein, dans toute la période climatérique, avec deux poussée de fréquence, une en période de désordre vers 45 ans, l’autre en période d’atrophie à 60 ans et au-dessus

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