Fonctionnement du cycle ovarien

Toute l’activité génitale de la femme est déterminée par la fonction ovarienne.

La fonction ovarienne

Après la vie embryonnaire, c’est la grossesse mais tout dépend de la fonction ovarienne. Celle-ci s’exerce sur le mode suivant :

  • l’hypothalamus excite et rythme les sécrétions hypophysaires au moyen de neuro-transmetteurs ou neuro-hormones
  • sous l’effet de cette commande supérieure, l’hypophyse à son tour, par le jeu des gonadotrophines qu’elle émet stimule et module le fonctionnement et les sécrétions ovariennes
  • suivant les ordres de l’hypophyse, les ovaires sécrètent les hormones ovariennes :
    • œstrogènes
    • progestérone
œstrogène

œstrogène

Leur taux dans le sang agit à son tour sur l’hypophyse et l’hypothalamus réglant l’intensité et le rythme de leur action.

Neuro-hormones, gonadotrophines, hormones ovariennes sont expédiées comme messages chimiques dans le sang qui les véhicule à travers l’organisme.

Dès cellules-cibles spécialisées, dont le nombre détermine une sensibilité plus ou moins grande, les captent au passage dans l’organe destinataire.

A première vue, ce cycle à trois étages paraît simple et ingénieux. Ingénieux, il est certes, mais simple ?… Dans la réalité, son déroulement met en jeu des mécanismes d’une folle complexité.

L’hypothalamus

L’hypothalamus est programmé pour ressentir de façon précise la quantité d’hormones circulant dans le sang et pour en assurer, par l’intermédiaire de l’hypophyse, le freinage ou la stimulation nécessaires à l’équilibre de l’organisme, et à l’harmonie fonctionnelle de la glande concernée.

C’est un système relativement simple :

  • atténué, et freinateur quand il y a excès d’œstrogènes circulants
  • renforcé, excitant, quand il y a insuffisance

C’est le phénomène classique de rétroaction négative des hormones sur l’hypothalamus et l’hypophyse.

Rôles de l’hypothalamus

Mais, avec la fonction ovarienne, rien ne se passe simplement : la maturation de l’ovule, son éclosion ont des exigences particulières qui changent à chaque instant les données du problème et les impératifs d’action. L’hypothalamus doit donc assumer des analyses et des décisions infiniment plus complexes.

Cycle ovarien

Cycle ovarien

Par exemple : un taux élevé d’œstrogènes provoquera bien un freinage compensateur, ou rétroaction négative.

Mais dans certaines conditions et pour un excès particulier d’œstrogène, c’est l’inverse qui se produit : une rétroaction positive, excitante, phénomène unique en physiologie, qui provoque dans l’hypophyse une décharge exceptionnelle de gonadotrophine qui déclenche l’ovulation.

L’hypothalamus n’est pas sensible aux seules hormones. Il reçoit des informations :

  • du milieu extérieur par les centres supérieurs de perception et de conscience de l’écore cérébrale auquel il est directement relié
  • du milieu intérieur par toutes sortes de systèmes biochimiques :
    • les hormones
    • les principaux centres de régulation supérieure et leurs médiateurs chimiques

Il en est influencé, et, à son tour, les influence.

Ainsi, carrefour de toutes les informations psychiques, sensorielles et organiques, l’hypothalamus joue le rôle d’un ordinateur hautement perfectionné, dont cette description abusivement simplifiée ne peut donner qu’une faible idée.

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