L’involution ovarienne féminine

La diminution fonctionnelle de l’ovaire s’accompagne d’une involution organique qui peut aller jusqu’aux stades d’atrophie les plus extrêmes.

L’ovaire prend un aspect scléreux, flétri, comme ratatiné. Plus grise que blanche, la surface en est souvent marquée de rides, creusée de sillons.

Les variations de forme, de volume, d’aspect des ovaires ménopauses sont considérables et il n’est même pas possible de définir une date approximative pour cette involution.

L’involution ovarienne après la ménopause

Dans la majorité des cas, elle se réalise très rapidement après la ménopause.

Mais elle est parfois constituée bien plus tôt et il arrive de trouver, dans certains cas de ménopause précoce, des ovaires déjà réduits à moins de la moitié de leur taille normale.

Du fait de cette atrophie, l’ovaire n’est plus cliniquement palpable. Il devient même parfois difficile à identifier en cours d’intervention chirurgicale.

Intervention chirurgicale

Intervention chirurgicale

A l’examen histologique, sauf quelques rares exceptions, on ne trouve plus traces de follicules en voie de maturation, et bien que les cicatrices anciennes soient encore visibles, il n’y a plus de corps jaunes.

Tous les follicules restants sont en involution atrésique, aux différentes stades de développement atteints. Puis les cellules des follicules perdent leurs caractères distinctifs de se confondent avec le milieu environnant.

La vascularisation est réduite, des travées de scléro-fibroses envahissent et remplacent peu à peu, le tissus fonctionnel.

Cependant, des cellules du hile et du stroma sont moins sensibles que ceux-ci là sclérose.

Certaines d’entre elles montrent même des signes d’activité sécrétoire et il arrive ainsi que, enclavés dans le tissu scléro-fibreux, persistent encore et parfois très longtemps, des foyers actifs capables de sécrétion œstrogénique ou androgénique.

Mécanisme dans l’organisme

L’installation dans l’organisme du mécanisme délicat des hormones génitales ne se fait pas sans heurts et sans à-coups, de même que sa disparition.

On assiste à ce moment-là à de véritables orages hormonaux qui rappellent, en plus grave, les perturbations de la vie génitale. Et il y a de grandes ressemblances dans les troubles de la ménopause et ceux de la puberté.

Mais la puberté est un enrichissement, la ménopause, un appauvrissement, une carence.

Elle se produit sur un organisme affaiblit et fragilisé : des dégénérescences séniles, des déficiences fonctionnelles, sont déjà établies et des intoxication, des pathologies, sont acquises, la capacité de défense et d’adaptabilité sont amoindries.

Effets pathologiques

Aussi, les désordres vont-ils prendre une importance particulière.

La fonction ovarienne est juxtaposée à la vie. Elle ne lui est pas indispensable.

Mais si elle est la seule de toutes les fonctions endocrines dont la privation n’entraîne pas la mort, la carence ovarienne a de nombreux effets pathologiques.

Il y a après 30 ans ou plus d’interactions, de dépendance et d’équilibre, une véritable assuétude de l’organisme.

L'organisme

L’organisme

L’involution ovarienne chez les femmes et le tarissement hormonal déclenchent de multiples phénomènes organiques plus ou moins accentués, suivant le degré de dépendance de la fonction, de l’organe ou du tissu considéré.

  • les organes ou tissus hormonaux-dépendants ont une activité proliférative et sécrétoire directement stimulée et réglée par les hormones génitales : organes génitaux, seins, leur involution suit rapidement la cessation ovarienne
  • les organes ou tissus hormonaux-sensibles ayant une activité indépendante, mais particulièrement sensible aux taux, comme aux variations, des hormones génitales, sont eux aussi franchement concernés quoique plus lentement
  • enfin, tous les métabolismes sont l’équilibre propre est, avant la puberté, tout à fait indépendant des hormones sexuelles, mais qui établissent ensuite avec elles des rapports d’influence, d’échanges, d’équilibre, se perturbent à leur tour au moment de la privation et d’autant plus profondément que l’association a duré longtemps

Pour les premiers, la dépendance est étroitement attachée à la baisse œstrogénique quel que soit l’âge.

Pour les derniers, elle est étroitement dépendante de la durée de la fonction ovarienne plutôt que la fonction elle-même.

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