La femme ménopausée face au travail et à la charge familiale

Pour toutes les femmes, et particulièrement pour celles qui ont exercé à plein temps leur fonction de mère, c’est comme pour l’homme à la retraite , mais avec des répercussions peut-être encore plus profondes, la disparition privative de la justification ou des raisons de vivre.

Climat professionnel

Domaine professionnelle

Domaine professionnelle

Partout dans le monde, la ménopause quelque soit leur civilisation ou leur culture, est toujours psychologiquement mieux supportée par une femme qui travaille, et d’autant mieux que ses motivations sont fortes et sa qualification élevée.

Ne pas perdre toute identité sociale, toute justification d’existence dans une communauté, retrouver une  liberté nécessaire, sont autant de facteurs extrêmement favorables.

De plus la femme est, à cet âge, et pour la première fois de sa vie :

  • vraiment intéressé et motivée autrement qu’au deuxième ou troisième degré
  • disponible sentimentalement, physiquement, intellectuellement, et surtout matériellement

Tous les travaux sur ce sujet montrent une amélioration de la capacité de travail par rapport à la jeunesse et une amélioration durable jusqu’à plus de 65 ans.

Malheureusement le contexte professionnel au lieu de tenir ses promesses les trahit gravement.

Les hommes, et la société en général, opposent à la femme, sur ce plan où elle est justement à son plus grand avantage, un rejet précoce, généralisé, de nature bien plus sexuelle que technique, et d’autant plus injuste qu’il est particulièrement injustifié.

La recherche d’un travail au delà de la quarantaine est un problème presque insoluble, et seules quelques exceptions remarquables, ou forcées par les circonstances, ou encore les professions indépendantes ou libérales, en prenant, à partir de cet âge, un essor particulier, témoignent des capacités, absolument négligées, des femmes dans la troisième partie de leur vie.

Climat familial

La ménopause coïncide fâcheusement avec toute une série d’événements et de remaniements familiaux désagréables ou profondément bouleversants.

Les parents, malades, sans moyens, ou trop isolés sont souvent à charge. Et cela veut toujours dire presque exclusivement à charge de la femme. Ils sont souvent la source de :

  • surmenage
  • de conflits, ou de difficultés financières considérables

C’est aussi l’époque des premiers décès. Généralement le père en premier, plus âgé, dont la perte est souvent le plus profondément traumatisme pour la femme. La ménopause engendre donc une difficulté familiale.

L’isolement à deux après 15 ou 25 ans de vie familiale communautaire, demande une adaptation difficile, votre impossible.

Rélation conjugale

Rélation conjugale

 

D ‘autant plus qu’il n’est pas rare qu’une mésentente ou une indifférence sexuelle récente ou ancienne ne sous-tende toute la relation conjugale

  • un détachement de l’époux, antérieur ou contemporain, se révèle alors dans toute sa crudité. Ou bien la disparition du noyau familial en favorisant la malnutrition, en atténuant, ou en supprimant les raisons du mari de rester auprès d’une femme qui ne lui est plus essentielle
  • parfois, c’est seulement un rythme, une organisation de vie professionnelle qui absorbent davantage un mari en fin de carrière, à cette époque de la vie du couple où justement, l’épouse se retrouve seule et inoccupée. On bien, une différence d’âge fait fâcheusement coïncider la ménopause ou l’immédiate post-ménopause de la femme et le période critique de passage à la retraite d’un mari sexagénaire

La situation peut se détériorer gravement, soit parce que les enfants ne sont plus là pour dissimuler ou compenser le solitude ou les frustrations de la femme, soit que devienne peu à peu insupportable la seule compagnie d’un homme, qui a perdu lui des charmes, dont les défauts ou la médiocrité ressortent de façon criarde 24 heures sur 24, et que l’inactivité dégrade rapidement

L’âge et le départ des enfants causent souvent chez la femme des bouleversements importants et un profond désarroi.

  • problèmes blessant et usants de fin d’adolescence, conflits pour les études, les mariages, l’orientation professionnelle. On constate souvent que des enfants sont capables de traumatiser leur mère, à cette époque, comme aucune attitude du conjoint n’aurait pu le faire. Peut-être parce que l’hostilité ou l’agressivité de ses enfants lui sont plus intolérables que toute autre
  • mais le départ des enfants, insupportables ou adorables, pose aussi des problèmes graves. La frustration affective est souvent intense, parfois inguérissable, si la femme a fait une fixation exagérée qui n’a pas évolué parallèlement à leur dégagement

C’est aussi la fin de quelque chose qui était plus qu’un rôle ou une profession ; une motivation extrême, une dévotion de tous les instants, de toutes les activités, la source du maximum de surpassement, la fin d’une fonction plus exigeante et plus engagée que n’importe quelle profession et chargée en outre d’un symbolisme sexuel et social quasi mythique.

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