L’origine des sources d’information sur la ménopause

Comment s’étonner de semblable ignorance ? Toutes les enquêtes faites dans le monde occidental montrent que les informations sur la ménopause sont extraordinairement rares et peu étoffées.

Inexistence d’information technique sur la ménopause

Il n’existe aucune information technique. Et cela entraîne une difficultés en affrontant les conséquences de la ménopause.

  • pour les jeunes filles, la ménopause est un phénomène mystérieux et très mal défini, avec des troubles vagues, de type prémenstruel
Jeune fille

Jeune fille

Le monde des adultes est à peine mieux informé.

  • pour les hommes, c’est très vaguement l’époque où la femme, délaissée, devient plus acariâtre ! … a des humeurs dues à ses organes ?…, cesse d’être une femme, a des petits troubles psychique et psychologiques parce au’elle se voit vieillir…
  • Et on trouve pas plus de 25 % des femmes ayant lu ou entendu une information technique.

Source d’information

  • la première source d’information, la seule dans plus de la moitié des cas, vient des mères.

Etant donné leur ignorance technique, inévitable, la transmission héréditaire traditionnelle d’erreurs, de tabous ou de fatalisme (il faut songer que les femmes n’osant toucher l’eau pendant leurs règles ne disparaissent des clientèles que depuis une dizaine d’années), comment s’étonner que la ménopause garde un aspect flou où dominent les signes neuro-végétatifs, spectaculaires, mais où phénomènes physiologiques et pathologiques sont complètement ignorés.

Comment s’étonner aussi de la façon exceptionnellement rétrograde dont le problème est abordé, défini, et assumé, alors que tout enseignement traditionnel est toujours entaché d’un décalage extrême de connaissances par rapport à la réalité scientifique contemporaine.

Il est aussi nuancé d’une charge émotive considérable où la voix, les conditions de la description laissent une empreinte bien au delà des faits. C’est vrai pour l’accouchement, mais aussi pour la ménopause.

Avec une nuance particulière : comme pour tout ce qui touche à la vieillesse, celles qui sont concernées, ont tendance à majorer certaines phénomènes pour apitoyer, et à en minimiser ou dissimiler d’autres, qui leur paraissent dégradants (les modifications pileuses pubiennes, le kraurosis ou le prolapsus sont très rarement décrits).

Celles qui sont beaucoup plus jeunes, ne se sentant pas concernées et ne voulant pas l’être, consciemment ou non, refusent de savoir.

  • la deuxième source d’information, médicale, vient malheureusement très loin derrière par ordre de fréquence : dans 20 % des cas c’est le médecin de famille ; dans 8 % seulement un gynécologue.

Le médecin de famille a donc comme toujours un rôle de surveillant, d’informateur, de conseiller absolument majeur.

Médecin de famille

Médecin de famille

Mais pour l’assumer, encore faut-il que lui-même, submergé de problèmes d’urgences, de modifications continuelles de l’appareil thérapeutique, puisse dans un domaine, dans l’immédiat moins pressant, être suffisamment à jour…

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