La discussion du traitement des femmes ménopausées

Des pessimistes et scrupuleux présentaient leurs idées concernant le traitement des femmes ménopausées.

Des pessimistes

  • On ne gomme pas le problème, on ne fait que le repousser. De combien ? C’est une autre question !

Et quand cela serait, n’en vaut-il pas la peine ?

Mais c’est une question à laquelle les faits ont formellement répondu. On gomme réellement la ménopause, on en repousse considérablement les effets par rapport à l’évolution naturelle.

En l’état actuel des choses, si le recul n’est pas suffisant pour évaluer les différences, aux âges les plus avancés, entre femmes traitées et non traitées, dans toute les échelles d’âge, ces différences sont déjà toujours positives et mieux qu’appréciables.

Echelles_d'age

Echelles_d’age

Si. Spectaculairement. Physiquement, physiologiquement, psychologiquement.

Leur forme, leur dynamisme, leur bien-être et leur… apparence feraient envie à bien des femmes plus jeunes de 10 ou 15 ans. Et ce n’est pas superficiel.

  • On n’efface pas le vieillissement et on ne le ralenti pas…

On en efface ou on en ralenti certaines manifestations.

Et c’est déjà beaucoup.

Il ne s’agit pas de jouvence de jeunesse éternelle auquelle aucun chercheur, informé de la complexité des phénomènes d’involution, ne pourrait croire.

Mais il faut avoir vu des femmes traitées depuis 15 ou 20 ans, pour ce rendre compte que, sans parler de jeunesse éternelle, une conservation de l’intégrité profonde comme de l’aspect physique, de 10 à 20 ans en dessous de l’âge légal, est quelque chose qui n’a rien à voir avec le charlatanisme ou la futilité, mais relève d’une action médicale extrêmement profonde.

Et on n’a jamais signalé d’effet reverse du traitement.

  • La réceptivité des tissus périphériques diminuant progressivement, ce traitement devient tôt ou tard inopérant

Les récepteurs des hormones sexuelles, et particulièrement les récepteurs génitaux sont capables de répondre à la stimulation hormonale jusque dans l’extrême vieillesse.

Cela n’empêche pas le vieillissement essentiel, mais semble en atténuer et en ralentir sensiblement certaines manifestations.

Pourquoi tant de réticences et de scrupules démesurés lorsqu’il s’agit d’assurer la conservation et l’intégrité d’une femme et comparativement si peu quand il s’agit de la faite procréer.

  • La satisfaction des effets à court terme peut dissimuler des effets à long terme dangereux…

Non. Ça c’est le Moyen Age. Des effets dangereux à long terme, on n’en a jamais rencontré. On n’en rencontre toujours pas.

Et on ne voit pas très bien pourquoi des femmes sans troubles, exceptionnellement conservées, biologiquement et physiologiquement, au delà de 70 ans, courraient plus de risques pour l’avenir que celles chez qui l’involution, les dégénérescences ont commencé 20 ans auparavant et atteignent déjà un degré pathologique.

Des scrupuleux

  • En voulant traiter précocement, on risque de soigner trop tôt.

Il n’y a pas un seul exemple de troubles même légers pour une thérapeutique précoce, ou à l’occasion du passage sans interruption de la contraception à l’hormonothérapie substitutive. Il n’y en a beaucoup pour des thérapeutiques tardives.

Ce grand respect chronologique est curieusement récent et à sens unique. Les castrations chirurgicales ou androgéniques étaient autrement désinvoltes à créer des ménopauses précoces soi-disant thérapeutiques (ou même préventives).

  • A doses faibles in n’y a pas de danger, mais à doses fortes on ne sait jamais.

Mais cela ne veut rien dire !

Il y a des doses à respecter, ni trop fortes elles sidéreraient les glandes que l’on veut stimuler, ni trop faibles elles exciteraient l’hypophyse au lieu de la freiner.

Ce n’est pas une question de dosage léger ou lourd, mais de dosage techniquement adéquat. Ou alors ce n’est plus de l’hormonologie.

Provoquer ? Certainement pas, puisqu’une desquamation régulière  est la meilleure prévention contre l’hyperplasie muqueuse, seul climat tissulaire susceptible de favoriser à la longue une évolution cancéreuse tardive.

Masquer ? Moins, bien moins que l’absence de traitement. Car l’atrophie est peu vascularisée et prive l’organisme de son meilleure signal d’alarme devant un cancer silencieux : le saignement. Ce n’est pas le cas de la trophicité.

Le saignement

Le saignement

Un cancer sur muqueuse normale saigne, et surtout saigne en dehors des menstruations. Il attire donc l’attention bien plus précocement.

Enfin, les examens systématiques et réguliers de la thérapeutique substitutive sont une meilleure garantie de dépistage que le manque de connaissance, de vigilance ou de bonnes volonté des intéressées.

  • C’est qu’avec les hormones, on ne sait jamais où l’on va !…

… Le voilà donc lâché le maître mot de cette sombre obstination, de cette obsession restrictive. C’est beaucoup mépriser… ou ignorer l’endocrinologie moderne.

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