Des troubles graves causés par le sommeil profond

Le sommeil constitue un besoin physiologique fondamental, mais, en durée, fort différent suivant les individus.

Cependant des interruptions répétées entraînent de façon certaine des troubles graves en raccourcissant le sommeil profond et en fractionnant les périodes de rêves.

C’est beaucoup plus fatiguant et les facultés mentales sont beaucoup plus perturbées qu’après une nuit courte mais ininterrompue.

L’impression d’insomnie peut exister aussi à partir d’un sommeil de durée raisonnable, et sans vrais réveils, mais agitée, peu profond et qui laisse le matin plus fatigué que le soir précédent.

Or il est bien évident que ce qu’on demande avant tout au sommeil, c’est un repos réparateur.

Il est donc aisé à partir de ces notions d’imaginer le rôle des troubles climatériques à n’importe quel moment de la nuit, et surtout plusieurs fois par nuit, sur ces précieux mécanismes du sommeil.

Trouble climatérique

Trouble climatérique

L’influence de la ménopause

L’influence de la ménopause s’exerce de diverses manières :

  • directe encéphalique, car les centres de sommeil et de veille sont hypothalamiques. Le sommeil, à la ménopause, peut tout simplement faire les frais de l’hyperexcitation hypothalamique générale et de ses répercussions sur l’écorce cérébrale. Les centres de vigilance se trouvent en effet une des régions les plus fortement perturbées de l’hypothalamus

On assiste à des inhibition, ou exaspérations, ou encore à un décalage dans le temps entre les moments de vigilance et les moments d’inhibition, de telle sorte qu’une période de vigilance empiète sur le début ou la fin de la nuit, tandis qu’une période de somnolence consécutive tombe à contre-temps, en plein jour

  • indirecte et infiniment multipliée par le biais des différentes perturbations organiques ou psychiques
    • les bouffées de chaleur sont cause de réveils répétés au cours d’une même nuit, parfois jusqu’à vingt fois par nuit, et ce, pendant des mois de suite. Il est bien évident qu’une femme ainsi réveillée chaque nuit, en état de malaise, et souvent obligée de se changer, ne se rendort pas facilement et finit par atteindre un état d’épuisement qui ne peut qu’aggraver la nervosité, l’irritabilité, ou l’état dépressif
    • les palpitations, fourmillements, crampes, chauds, froids, engourdissements, sont souvent intenses et réveillent brusquement, parfois à heures fixes. Et pour un long moment, car ils contraignent souvent la femme à se lever jusqu’à ce que l’engourdissement des mains ou des jambes ait cédé. Ils multiplient les causes et la durée des insomnies
    • les douleurs ne manquent pas dans ce tableau : vasculaires, musculaires, articulaires, ou osseuses, des membres, des extrémités, dans les régions lombaire, dorsale, cervico-branchiale, etc. Ce sont des causes classiques de difficultés à l’endormissement, de réveils en périodes de sommeil paradoxal, ou de perturbations de la qualité du sommeil et des rêves
    • il ne faut pas oublier au passage les causes urinaires, particulièrement chez les femmes atteintes de prolapsus, d’atrophie vaginale ou d’un début d’athérosclérose cérébral
    • enfin, des abus de café ou de thé, plus fréquents qu’on ne croit, souvent encore augmentés à cette époque pour lutter contre la fatigue ou la dépression

Une insomnie de ménopause

Pour apprécier une insomnie de ménopause, il faut donc d’abord se référer, d’une part au type de sommeil et aux tendances insomniaques antérieures, d’autres part aux troubles climatériques dominants.

Les mythes qui accompagnent la nécessité et les horaires indispensables de sommeil, leurs effets sur la beauté joue un rôle non négligeable.

Puis, tous les travaux médicaux prouvent qu’un très grand nombre de patients sont de faux insomniaques. Ils ont une appréciation tout à fait personnelle et inexacte aussi bien de la vraie durée de leur sommeil, que du besoin physiologique réel, qui est presque toujours surestimé.

 

Le sommeil

Le sommeil

Il est vrai qu’il existe des sujets fragiles, vulnérables : ceux qu’une hyper-excitabilité neuro-végétative expose à de violentes réactions aux moindres variation d’équilibre, ou certains terrains névrotiques, traumatisés par les perturbations neuro-psychologiques, ou par l’insomnie elle-même.

L’attitude des femmes vis-à-vis de l’insomnie est extrêmement variables. Il est évident qu’une anxieuse en fera en vrai drame, où la crainte de ne pas s’endormir devient une cause supplémentaire d’insomnie, alors qu’une autre en prend paisiblement son parti et tâche d’utiliser au mieux le temps de veille forcée.

Mais les conséquences physiques et psychique tout à fait sérieuses de cette insomnie vraie demandent une attention égale à celle que l’on prêterait à une pathologie.

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