Troubles psychiques : première craintes des femmes à propos de la ménopause

Parmi les crainte de femmes à propos de la ménopause, les aspects psychiques de dérèglement ou de vieillissement sont souvent cités au premier rang.

Cette crainte, si elle représente la préoccupation majeure de 52 % des femmes qui ont assisté à la ménopause de leur mère ou d’une parente proche, reste formulée par 42 % de celles qui n’ont pas eu l’occasion d’en observer dans leur entourage. Ce n’est donc pas un phénomène négligeable.

L’étude des troubles psychiques

Troubles-psychiques

Troubles-psychiques

Mais pas comme les autres troubles tels que troubles de l’appétit, troubles neuro-végétatifs, l’étude des troubles psychiques, est, à la ménopause, particulièrement difficile.

Tabous, méconnaissance ou indifférence, n’ont guère facilité une étude objective de la physiologie féminine et plus encore des relations entre cette physiologie et la psychologie.

Longtemps mal étudiées, et surtout mal comprises, sujets d’agacement ou tout bonnement d’indifférence, les variations psychologiques caractéristiques du climatère, englobées en vrac dans les tendances hystériques de la nature féminine, n’ont été que tardivement analysées comme signes objectifs, de troubles objectifs.

Par ailleurs, à part quelques exceptions, une psychologie si dépendante d’influences hormonales et si souvent indépendante du contexte objectif, est, pour des observateurs masculins, toujours difficilement, et jamais tout à fait, concevable !

Et pourtant, beaucoup de femmes médecins, elles-mêmes,  ont été certainement gênées dans leur approche du sujet, par un désir confus d’assimilation à l’équilibre et la logique des hommes et de rejet de subjectivité féminine.

Vraisemblablement aussi par un refus inconscient, profond, qui les porte à nier, en l’ignorant, ou en la minimisant, une fatalité déplaisante, qui les concerne toutes, et qu’aucune femme n’affronte volontiers.

C’est un domaine où rien n’est jamais strictement mesurable. Il est déjà très difficile de délimiter clairement le rôle des facteurs biologiques et psychologiques propres à la patiente et celui du contexte familial et social dans lequel elle vit. Leur intrication, indéniable, est bien trop complexe et mouvante.

Mais, cependant, pour essayer d’y voir clair il faut aussi tenter de séparer d’autres facteurs dont les variations d’influence ne sont pas négligeables.

Des bouleversements extérieurs et intérieurs

Il est bien évident que des bouleversements extérieurs, même légers, grèvent sérieusement un désarroi physio-psychologique antérieur ou simultané.

De même, à l’opposé, un bouleversement interne (émotivité, dépression, asthénie, etc.) majore les événements extérieurs, au point de les rendre excessivement intolérables ou insurmontables.

La ménopause, en remettant en cause tout le mode de vie de la femme, l’image qu’elle a de soi, celle qu’en ont les autres, va, par son symbolisme extrême, comme dans ses traductions physiques, physiologiques ou psychologiques, prendre des nuances particulières suivant le terrain, le passé vécu et subi, les tendances névrotiques de la personnalité, la façon tout à fait personnelle dont chacune investit ses problèmes et ses sensations et les conditions de vie qui l’entourent à ce moment-là.

Et toute la vie passée et actuelle de la femme, ses joies, ses conflits, ses frustrations, jouent un rôle constant de sensibilisation ou d’apaisement.

La vie des femmes

La vie des femmes

Les traumatismes psychologiques et malaises physiologiques

Les traumatismes psychologiques et les malaises physiologiques  de la ménopause, survenant un terrain plus ou moins fragile et névrosé, ou chez une femme n’ayant pas eu les satisfactions sexuelles qu’elle espérait, sont, avec son contexte familial et social, des facteurs de décompensation évidente.

Cette épreuve est indubitablement plus ou moins bien assumée, plus ou moins majorée suivant le caractère de base.

Mais que son importance soit proportionnée à la mesure de la personnalité antérieure, cela n’est pas du tout constant. Sans la tenir pour nulle, trop de frais interdisent cette explication.

La généralisation universelle des troubles, à toutes les époques, et dans tous les milieux, est sans mesure avec le pourcentage raisonnable de névroses probables.

Certaines femmes parfaitement névrosées toute leur vie, traversent cette période avec le minimum de perturbations et en sortent tout à fait indemnes, parfois même améliorées par rapport à l’état antérieur.

L’apparition de modifications psychologiques, profondément perturbantes chez des jeunes équilibrées, alors que rien n’évoque le dérèglement hormonal, encore très silencieux, montre bien qu’il se passe quelque chose au niveau de la sphère centrale, bien au-dessus des hormones ovariennes, dans l’hypothalamus où se règlent la faim, la soif, la vigilance, la sexualité et toutes les formes de l’humeur.

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