Lorsqu’on aborde avec des femmes post-ménopausées les grands sujets de crainte vis-à-vis du vieillissement, on voit apparaître des différences de position notables par rapport à la classification des jeunes femmes.
Pour 60 %, les aspects psychiques prennent le premier rang des préoccupations :
- état dépressif
- perte de la mémoire
C’est la première fois que la chute de mémoire est signalée.
Nous verrons qu’elle revient de façon constante et prend une importance rarement attribuée aux méfaits de la ménopause.
Vieillissement physique
Le vieillissement physique et ses aspects esthétiques sont très nettement passées au deuxième rang. Ils ne semblent préoccuper encore qu’un quart ou un tiers des femmes.
Seule, l’obésité est signalée dans plus de 60 % des cas. Les transformations de silhouette, de peau, de cheveux, ou bien ont été moins importants que prévues, ou après un premier moment de révolte ne sont plus aussi nettement perçues.
Par contre, les femmes commencent à parler beaucoup plus sérieusement de leurs ennuis osseux, bien qu’elles en sous-estiment encore l’importance et les conséquences à longue échéance.
Curieusement, l’atrophie des seins n’est invoquée que par moins de 20 % des femmes. Nous avons cherché à plusieurs reprises l’origine de cette apparence désinvolture.
En fait, il semble que les 3/4 d’entre elles aient commencé à s’abîmer de façon notable bien auparavant, dès leurs grossesses, vers 35-40 ans, ou en pré-ménopause et en aient souffrent surtout à ce moment-là.
Par le suite, elles semblent plus ou moins habituées, ou plus ou moins indifférentes : 1/3 environ parce que cela ne semble pas gêner des rapports coutumiers, les deux autres tiers parce que, pour la plupart, le port habituel de soutien-gorge élimine le problème dans la journée, et que, de toute façon, il s’est considérablement réduit la nuit, au cours d’habitudes conjugales plus automatiques que vraiment intéressées, parce que le mari ne les regarde plus comme avant, ou nu les sollicite plus.
Aspects sexuels de la ménopause
Ce fait semble confirmé par les considérations sur les aspects sexuels de la ménopause. Ils ne viennent en effet qu’au troisième rang et semblent expliquer le désintéressement relatif des femmes vis-à-vis de leurs transformations mammaires :
- 30 % signalent l’incapacité progressive ou totale du mari
- presque autant ne supportent plis de relations sexuelles devenues douloureuses
- et pour environ 20 %, l’intérêt ou le plaisir sont notablement diminués
Il semble donc bien que les rapports sexuels, de leur fait ou de celui du mari, soient passés au second plan, et que lorsqu’ils persistent, ils aient pris un caractère plus habituel et automatique que dans la jeunesse.
Le pourcentage de celles qui se soucient vraiment de la transformation de détails importants sur le plan des relations amoureuses :
- sens
- menstruations,
- disparition des poils pubiens, est faible, en dessous de 10 %