Les différentes parties de la psychologie climatérique

Pour tenter de simplifier un peu les choses, on pourrait dire que la psychologie climatérique comprend :

  • des manifestations intellectuelles ou caractérielles, qu’on peut objectivement isoler, décrire, et statistiquement, mesurer
  • tous les éléments psychologiques susceptibles
    • de découler des premières ou de les influencer en les majorants
    • de créer, liés au phénomène de ménopause lui-même, un climat, un état d’esprit, voire une personnalité particulière

Statistiquement, les troubles psychologiques de la ménopause, par ordre d’importance et de fréquence, sont surtout constitués par :

  • une diminution de la mémoire, rarement décrite, et pourtant présente dans 82 % des cas
Diminution de la mémoire

Diminution de la mémoire

  • une nervosité, caractéristique dans 45 à 50 % des cas, qui tranche nettement sur le comportement habituel de la patiente
  • des états dépressifs (34 à 40 %), souvent cycliques dans la préménopause, et qui ont tendance à augmenter nettement dans la ménopause, et la post-ménopause
  • dans 29 à 35 % des cas
    • une irritabilité qui semble liée à des états d’intolérances, mais dont l’exaspération par exemple au cours de cycles irréguliers, semble aussi confirmer l’origine neuro-humorale centrale
    • des insomnies, surtout dans la post-ménopause, et qui ne sont pas toujours causées par les bouffées de chaleur
  • enfin, une lassitude dans 20 à 25 % des cas, différente, quoiqu’elle la renforce et parfois la stimule, de l’asthénie physique

L’altération de la mémoire

Elle fait partie des signes précoces qui, comme la dégradation de la vue, accompagnent, et le plus souvent précèdent, les premiers troubles de règles. Elle est, de ce fait, fréquemment méconnue ou sous-évaluée par la suite.

Extrêmement variable dans son intensité, c’est pourtant un des signes les plus constants : 82 % dans les études systématiques de 40 à 60 ans.

La moitié environ de ces cas est caractérisée par un obscurcissement brusque et indéniable qui, en quelques mois, altère inexplicablement et brutalement la mémoire même chez des femmes l’ayant beaucoup développé et constamment utilisée, en dehors de tout surmenage, souci, maladie asthéniante ou intoxication de quelque type que ce soit, et surtout sans aucun rapport avec les étapes classiques du vieillissement fonctionnel normal, mais, au contraire, tout entière à la fois, dans tous ses types de mécanisme, comme une sorte de brume ou d’anesthésie.

On constate fréquemment une baisse de vigilance qui semble même parfois la première touchée.

La concentration

Lire, étudier

Lire, étudier

La concentration est pénible, impossible à prolonger. Etudier, lire, écouter, tout deviner difficile. Des erreurs, par distraction, se multiplient :

  • dans la conduite automobile
  • dans les rites habituels du ménage
  • le travail professionnel…

Des maladresses soudaines

Des maladresses soudaines, inhabituelles se produisent constamment : objets renversés, ongles cassés, faux pas, chutes mêmes, dont on ne sait s’il faut les rattacher à un trouble de l’équilibre, de l’attention, de la vue ou de la notion temporo-spaciale des mouvements.

Certains auteurs parlent à ce sujet d’involution intellectuelle, d’autres la nient. Il est pourtant certain que tout cela semble relever d’une sorte de somnolence éveillée, comme si le débit sanguin cérébral s’était brusquement ralenti.

Cet obscurcissement, cette sorte d’incapacité plus ou moins accusée, inexplicable et invincible, jouent un rôle important dans le sentiment de déchéance, bien avant les dégâts physiques dans l’ordre chronologiques d’apparition, mais aussi dans l’échelle de valeurs où les femmes classent leurs craintes.

Ajoutés aux multiples dérèglements psychologiques et nerveux, ils pèsent lourdement dans la crainte d’une dépersonnalisation dégradante.

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