L’exigence d’une vascularisation fine et parfaite des organes sensoriels

Comme tout système hautement spécialisée, les organes sensoriels, et tout particulièrement l’œil, exigent une vascularisation fine et parfaite.

Un trouble de la vue est une déficience visuelle qualifiée par une faible de vision plus ou moins importante.

Le fait que l’œil soit composé de milieux solides et de milieux liquides le rend triplement fragile :

  • à un excès ou une insuffisante circulatoire, capables de ravager, par œdème, hémorragies, ou au contraire cyanose et nécrose des tissus hyperfragiles et irréparables comme la rétine ou le cristallin
  • à une rupture d’équilibre entre les milieux liquides de l’œil et ceux de l’organisme
  • aux variations de perméabilité des membranes cellulaires susceptibles d’agir
    • directement sur la constitution de ces liquides et leur viscosité
    • indirectement sur la faculté ou la difficulté d’échange et , dans ces deux cas, sur la qualité et l’intégrité des tissus concernés

Un désordre vasculaire

Or la ménopause est un désordre vasculaire permanent.

Vaso-dilatation et vaso-constriction, peuvent aller jusqu’au spasme.

Mais dans la micro-circulation capillaire, un spasme capillaire peut-être prolongé presque indéfiniment par les effets chimiques locaux qu’il a lui-même crées. C’est le dommage irréparable : la nécrose.

Le débit fréquemment modifié non seulement par des différences de pression ou de contraction mais aussi par des variations du contenu et de la fluidité sanguine : hyper ou hypoviscosité alternées, modification des hématies tendant parfois vers l’enraidissement.

Tous ces désordres dans des zones aussi finement vascularisées expliqueraient peut-être le caractère inhabituellement irréversible, des lésions du système oculaire.

D’ailleurs, on retrouve des phénomènes de même ordre au niveau de l’oreille.

Certains composants de l’œil ne peuvent assumer leur rôle, irremplaçable, qu’à la condition de conserver une parfaite intégrité trophique.

La transparence, l’homogénéité des milieux transparents qui servent de lentilles, l’intégrité métabolique des cellules sensorielles, la liberté et la qualité des échanges qui les assurent, ne souffrent pas d’altération.

lentilles

lentilles

Or la ménopause affaiblit vascularisation et métabolisme dans l’organisme tout entier en le privant de l’impulsion propre aux hormones sexuelles.

Cette action hypovascularisante et hypométabolisante qui se sent à tous les niveaux de l’organisme, a dans cet organe précieux et sensible, même à faible effet, des conséquences importantes.

L’atrophie scléro-fibreuse

Dans les années de vieillesse, l’atrophie scléro-fibreuse s’installe de toute façon. Mais le rôle de la ménopause sur l’involution fonctionnelle tissulaire a été dans certains cas considérable, cause d’atrophie, scléroses, cyanoses, hypertension, hémorragies, nécroses, dangereuses pour tous les milieux de l’œil, si aisément dommageables.

La vision ne dépend pas uniquement des facteurs physiques et physiologiques de perception sensorielle. C’est aussi un mécanisme mental très complexe qui nécessite la mise en œuvre de qualités de :

  • réceptivité, observation, reconnaissance, analyse et classification : donc vigilance
  • fixation, conservation, rappel et reconnaissance de la chose vue : donc mémoire
  • tous ces mécanismes exigeant à leur tour vigilance et concentration : donc disponibilité

Or nous l’avons vu, la vigilance est souvent altérée à la ménopause, autant par le désordre neuro-humoral supérieur que par les perturbations psychologiques ou l’asthénie.

Le regard

Le regard discerne et englobe moins de choses pour une surface donnée, ou pour un temps donné. Il faut regarder plus longtemps et, surtout, plusieurs fois pour être sûr d’avoir bien vu.

Là où un sujet jeune voit sur un écran plusieurs choses à la fois et les retient presque toutes bien, une personne âgée, dont l’attention est attirée par un détail, ne voit plus même l’action essentielle.

Il lui échappe une foule de choses, objets ou action, pourtant en plein champ visuel, et le temps de regarder, elle ne se souvient plus de ce qu’elle a vu.

Un champ visuel

Un champ visuel

On conçoit que la récupération de cette faculté relève autant d’une rééducation intellectuelle qu’oculo-motrice.

De plus, un bon voyant est obligatoirement extroverti, et la ménopause, avec sa panoplie très particulière de sensations et de problèmes intérieurs, est une période d’introversion exceptionnelle.

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