La fatigue à la ménopause à différentes formes

La fatigue est un signe majeur. Intense, généralisée, cliniquement et biologiquement inexplicable, elle est présente dans 63 % des cas.

C’est, après l’altération de la vision, le signe le plus précoce. Assez précoce parfois pour que personne ne fasse la relation avec une ménopause qui ne semble pas ébauchée.

La fatigue à la ménopause peut revêtir des formes très différentes, souvent plusieurs à la fois, intriquées de façon apparemment illogique et déconcertante, et caractéristiquement, ensemble ou séparément, sans aucune raison apparente. La modification physique est indésirable donc des plaintes se font entendre.

Plaintes

Certaines plaintes reviennent comme des litanies : on ne sais pas ce qu’on est … on n’arrive plus à se lever, le soir à 8 h, on tombe comme une masse … on n’est plus envie de rien … on n’arrive même plus à compter … à faire des projets…

Elle est parfois constante, ne cédant même pas au repos, ou seulement matinale ou vespérale. Mais on survient le plus souvent par vagues, de quelques semaines ou de quelques jours, parfois de quelques heures seulement.

Les manifestations physiques et psychiques coexistent presque toujours, ainsi qu’un syndrome dépressif plus ou moins accusé.

Les manifestations physiques

Manifestations-physiques

Manifestations-physiques

Physiquement, les femmes se plaignent d’une sensation de pesanteur, de mollesse, de langueur physique tout à fait caractéristique.

Parfois légère, elle n’attire l’attention que par son caractère inexplicable, dans un contexte apparemment normal, mais c’est plus souvent un épuisement véritable, un accablement invincible.

Les membres sont lourds à remuer, le moindre mouvement fatigue, et… jusqu’à l’idée du mouvement.

Cette impression d’épuisement est tout à fait indépendante, d’une accélération cardiaque ou d’un essoufflement particulier à l’effort, qui pourraient logiquement l’accompagner.

Et pourtant son caractère organique est bien objective en plusieurs points techniquement mesurables :

  • baisse de tonus nerveux et musculaire
  • augmentation du temps de réaction
  • insuffisance et surtout irrégularité de la concentration, avec alternance de tics tétaniques ou d’atonie, inhabituelle et injustifiée
  • défaut de coordination
  • fatigue plus rapide à la répétition
  • lenteur de récupération
  • perturbation du contrôle postural, psychomoteur

Parfois à peine perceptibles, parfois profondément accusées, toute ces perturbateurs sont mesurables au dynamomètre, à l’ergographe, au repos et à l’effort, et aux différents tests de recoupement.

Mais elles se trahissent aussi dans une fréquence inhabituelle de maladresse, chutes ou accidents.

Sur le plan intellectuel

Sur le plan intellectuel, les perturbations sont également mesurables, et étrangement semblables.

Des tests spécialisés montrent des défaillances en salves ou par vagues irrégulières, aussi bien en début qu’en fin d’épreuves, absentes certain jours, très accusées à d’autres.

Elles sont particulièrement marquées dans le domaine de la concentration, de la vigilance, de l’adaptabilité de la mémoire.

Adaptabilité de la mémoire

Adaptabilité de la mémoire

Mais, caractéristiquement, ce n’est pas la capacité en elle-même qui semble atteinte, mais plutôt la régularité à l’assumer.

Par exemple les tests qui se basent sur la capacité de répétition révèlent des irrégularités imprévisibles, aussi bien en début qu’en fin d’épreuve. La fatigabilité peut se manifester, puis disparaître sans raison logique apparente.

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