L’hypertension à la ménopause

L’hypertension à la ménopause est un phénomène tellement fréquent, qu’on pourrait la classer dans les troubles, si elle ne représentent en fait une complication dangereuse.

Apparition

Elle apparaît dans 65 à 66 % des cas, entre le 6 e et le 24 e mois après l’arrêt des règles.

Mais ces chiffres sont certainement en dessous de la réalité, car un très grand nombre d’hypertensions restent insoupçonnés de nombreuses années, jusqu’à la première pathologie sérieuse, où à l’occasion d’un bilan systématique pour une tout autre cause.

Hypertension

Hypertension

Elle survient en dehors de tout antécédent, comme si elle était entraînée par le dérèglement hypothalamo-hypophysaire libérant dans l’ante-hypophyse des bouffées de vaso-pressine.

Elle a surtout au début, un caractère particulièrement labile avec de brusques variations et une sensibilité anormale, au moindre stress émotif, ou effort physique, tension nerveuse soutenue.

Elle atteint avec une facilité typiquement neuro-végétative de chiffres très rapidement élevés qui ne touchent, au début, que la maxima.

Sans traitement, non seulement elle ne guérit pas spontanément, mais, malgré quelques fugaces régressions, se stabilise et s’organise dans la chronicité, à des chiffre très élevés. 19 à 23 de maxima, 10 à 13 de minima ne sont pas rares.

Mais contrairement aux hypertensions essentielles, elle répond docilement et très rapidement à de simples calmants avec hypocenseurs légers.

L’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle est, à la ménopause, dangereusement sous-estimée.

Elles est en effet le plus souvent ignorée parce que non prévue. S’il n’y a pas d’examen systématique, de nombreuses années s’écoulent, après la ménopause, sans aucun contrôle.

La découverte tardive d’une tension, significativement très élevée, sera alors rattachée à des troubles cardio-vasculaires et à la sénescence.

Il est fréquent lors de la découverte que la femme scandalisée ne puisse y croire et déclare, avec étonnement, qu’elle a toujours été, au contraire, hypotendue.

Or, il semble bien que ce soit électivement les femmes à tension labile, autrefois victimes des grandes périodes hypotensives, qui basculent le plus facilement dans la labilité inverse, avec bouffées hypertensives.

Les femmes semblent se raccrocher au fait que cette tension n’est pas constante, est augmentée par l’exercice ou l’émotion, et a déjà été beaucoup plus forte, j’étais montée à 22 il y a trois ou quatre ans…

Tous ces arguments, dont pas un seul ne justifie l’absence de traitement, bien au contraire, leur font ignorer superbement un danger réel aux conséquences les plus graves.

Le diagnostic de l’hypertension

Le diagnostic de l’hypertension a des exigences particulières :

  • il doit être d’une extrême rigueur dans l’établissement de la cause, parce que la probabilité d’une origine neuro-végatative ou hypothalamique n’exclut pas d’autres possibilités et particulièrement des causes pathologiques plus ou moins graves qui exigent un traitement spécifique
  • il doit être précoce. Mais pour une raison particulière, différente de celle des autres complications de ménopause. Parce que l’hypertension artérielle, quelle que soit son origine, fait les mêmes dégâts d’hyperpression vasculaire ; il faut à tout prix tenter d’intervenir avant qu’elle ait pu exercer les ravages irréversibles, dont elle est capable, au niveau d’appareils essentiels
    • le rein, où elle cause une insuffisance qui évolue vers l’urémie
    • le cœur, qui subit une dilatation progressive, causée par les résistances périphériques à l’augmentation de débit. L’hypertension est la cause majeure de l’insuffisance ventriculaire gauche et de ses complication. Elles sont d’autant plus fréquents que la femme est souvent atteinte de troubles circulatoires des membres inférieurs qui augmentent les résistances périphériques et les difficultés des retours circulatoires
Cœur

Cœur

  • et enfin les vaisseaux périphériques où elles provoquent des hémorragies fréquentes et toujours redoutables :
    • cérébrales, avec paralysies transitoires ou irréversibles
    • rétiniennes, susceptibles de provoquer une limitation du champ visuel et secondairement une cécité complète
    • labyrinthiques, causes fréquentes des vertiges de Masnière

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