Idées des avares concernant le traitement des femmes ménopausées

Faut-il traiter toutes les femmes pour empêcher des complications qui ne les frappent pas toujours toutes ?

C’est une mauvaise question.

Tout d’abord, aucune n’est tout à fait indemne de ménopause.

De signes climatériques très discrets ou très tardifs ne témoignent que de la passivité neuro-végétative, pas de la conservation métabolique, et ils n’excluent pas les complications pathologiques lointaines.

La nécessité de traitement

Par ailleurs, étant établi que 80 % des femmes auront des manifestations d’un niveau pathologique et que le traitement n’est vraiment efficace qu’extrêmement précoce, la nécessité de traitement est, proportionnellement, infiniment plus importante que celle qui conduit, par exemple, à des vaccination, communément admises, comme mesure de sécurité et de sauvegarde.

Si l’on tarde trop à traiter, dans l’espoir bien restreint que ce ne sera peut-être pas nécessaire, on laisse s’installer des lésions s’abord silencieuses, puis cliniquement évidentes, dont certaines sont tout à fait irréversibles et d’autres ne le sont qu’en partie.

Lésions

Lésions

Etant donné qu’aucune risque, qu’aucune crainte sérieuse ne peuvent être mis en balance avec l’avantage acquis, la prévention systématique et précoce est la seule attitude médicale raisonnable.

Il faudrait ne traiter que les femmes ayant une insuffisance œstrogénique vraiment grave avec atrophie.

Pourquoi deux poids et deux mesures ? Où trouver la frontière ? Comment la justifier ?

Et qui s’arrogerait le droit de décider ?

Seulement celles qui sont atteintes d’athérosclérose ou d’ostéoporose (dégradation du système osseux féminin) (Et pour certains il faut qu’elle soit grave !)

On peut faire un système prévisionnel simple

  • toutes les femmes seront un jour ménopausées
  • pour 80 %, cette ménopause sera pathologique (ostéoporose par exemple)

La thérapeutique

Réserver seulement la thérapeutique aux grandes malades irréversibles ? On croit rêver.

Il suffit d’atténuer la réaction hormonoprive, donc de traiter  seulement pendant quelques années.

Encore, une fois, il ne s’agit pas uniquement de troubles neuro-végétatifs.

A partir du moment le manque hormonale est établi, les dégradations tissulaires sont en route.

Elles ne sont pas plus tolérables à 75 ans qu’à 65 ans  et sont autrement préjusiciables que les troubles neuro-végétatifs climatériques. Il faut bien comprendre que le traitement ne s’adresse pas qu’à ceux-ci.

On pourrait tout au plus conseiller, tant que les récepteurs sont capables de réagir, une hormonothérapie de quelques mois, voire de quelques années, dans l’espoir de retarder le fléchissement post-ménopausique.

Hormonotherapie

Hormonotherapie

Mais ces récepteurs sont capables de réagir jusqu’à la mort. Et pourquoi retarder le flétrissement de seulement quelques mois ou années si on peut bien davantage ?

Enfin, il s’agit de bien autre chose, au delà du flétrissement !

Pourquoi ne pas diminuer progressivement la thérapeutique une fois passé la phase critique ?

Et pourquoi donc la diminuer ? On ne cherche pas seulement à traverser la période critique, le début d’extinction hormonale, mais à instituer un traitement de remplacement de la privation, pour empêcher les conséquences immédiates gênantes, mais aussi les plus lointaines, invalidantes.

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