Intrication des troubles spécifiques et des phénomènes de vieillissement à la ménopause

Il est bien évident qu’à la ménopause il y a intrication des troubles spécifiques et des phénomènes de vieillissement proprement dits.

L’insuffisance ovarienne

Mais on peut de mieux en mieux, d’une part les séparer, d’autre part analyser le ralentissement de l’un sur l’autre.

Avec l’âge, l’organisme devient moins apte à se défendre ou à s’adapter. Certaines fonctions métaboliques : sensorielle, locomotrice, respiratoire, circulatoire, diminuent et subissent des perturbations aussi bien par sénescence pure que par défaut progressif d’exercice.

 

Organisme

Organisme

Mais l’insuffisance ovarienne agit sur ces phénomènes, les exagère ou les précipite. En déséquilibrant les échanges et les commandes neuro-humorales, elle crée, artificiellement, des dégradations tissulaires, ou fonctionnelles :

  • un syndrome tissulaire atrophique, génital ou général peut être à la ménopause aussi grave que dans l’extrême sénilité
  • un syndrome ostéo-articulaire : arthrose, ostéoporose (il s’agit d’une maladie redoutable) ou trouble postural, silencieux ou très douloureux, peut conduire à l’impotence
  • l’athérosclérose dont la femme était protégée jusque-là, rejoint le taux de fréquence masculine
  • le désordre hypothalamo-hypophysaire entraîne à des degrés divers des pathologies endocriniennes de voisinage
  • par le biais de l’atrophie et de l’hypertension, l’œil et la vision , l’oreille et l’audition, sont menacés très dangereusement…

Dimension pathologique

Tout cela représente une somme de dégradations et de pathologies qui stimulent, précipitent et aggravent les phénomènes généraux du vieillissement, et méritent les plus grands soins et une prévention exigeante.

Ce sont donc les complications qui donnent à la ménopause sa vraie personnalité, sa véritable dimension pathologique.

S’il existe quelques ménopause sans troubles, il n’en existe pratiquement pas sans une pathologie secondaire, précoce ou tardive, légère, ou grave au point d’être cause de l’évolution finale.

Epoque reine des apparitions cancéreuses, des grands troubles métaboliques, de pathologie dégénératives, imputées à tort au vieillissement, la ménopause et toute la post-ménopause sont grevées de désordres métaboliques et humoraux, de dérèglements prolifératifs ou dégénératifs qui, tous, modifient défavorablement ou créent de toutes pièces les trois quarts des pathologies de l’âge mûr et de la vieillesse féminine, et tous, directement ou indirectement relèvent de la privation hormonale.

Alors que pour presque toutes les autres fonctions, les relations de cause à effet sont à peu près semblables sans les deux sexes, chez la femme, une première fois à cause de certaines grossesses, une deuxième fois à partir de presque toutes les ménopauses, certaines pathologies sont déterminées, de gravités inégales, associées ou juxtaposées, qui transforment les années à venir et font près de 70 % des pathologies de vieillesse.

La trouble physiologique

Si le moindre trouble physiologique, La moindre anomalie anatomique de l’enfance, toutes les mauvaises habitudes et les intoxications de l’âge adulte trouvent leur écho dans la pathologie de sénescence, la ménopause, à elle seule, joue un rôle si essentiel et si déterminant que dans l’esprit des médecins le terme ménopausée désigne un terrain discussion à partir de 50 ans.

âge adulte

âge adulte

Mais est-il logique, équitable, d’admettre comme normal après 50 ans (et pour la femme seule) ce qui 5 ou 10 ans avant aurait été considéré pathologique ? Et cela sans qu’aucune maladie, aucun accident, aucune modification de la vie et des habitudes soient intervenus à l’exception de l’extinction ovarienne ?

Il n’est pas pathologique de devenir pubère, il n’est pas pathologique de devenir féconde ou de faire des enfants, il n’est pas normal qu’il soit pathologique de devenir ménopausée.

Ou alors il faut bien admettre que la ménopause n’est pas un phénomène normal mais une insuffisance pathologique, et que accident ou erreur biologique, dans ses manifestations, mais plus encore dans ses conséquences, et peut-être dans son principe même, l’extinction ovarienne mérite d’être traitée et compensée, au même titre que toute autre insuffisance hormonale.

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