L’involution chez les femmes

L’involution : c’est un terme d’une importance particulière. Il s’agit d’un mode du vieillissement d’un organe.

Lois d’involution organique

Il y a dans l’organisme deux types de cellules :

  • les unes se renouvellent constamment
  • les autres ne se renouvellent jamais

Or, ces dernières constituent précisément ce qu’on appelle les tissus nobles (alvéoles pulmonaires, cellules du filtre rénal, tissu osseux, tissu germinatif du testicule ou de l’ovaire). Le capital en est constitué à la naissance et ne s’accroît ou ne se reconstitue plus jamais.

Alvéole pulmonaire

Alvéole pulmonaire

La provision de départ est toutefois considérable, plusieurs centaines de milliers de fois supérieure aux besoins réels. Ceci donne à l’organisme un maximum de chances de survie, quelles que soient les agressions traumatiques ou infectieuses qu’il arrive de subir.

Mais il est évident que au-delà d’un certain degré de destruction, un organe à cellules non renouvelables n’est plus fonctionnel, donc plus viable.

Par ailleurs, renouvelable ou non, la matière vivante porte en elle-même sa propre limitation.

Troubles physiques

Des troubles physiques font leur apparition. Les organes et les tissus vieillissent, perdent leur poids, leur volume et leurs capacités fonctionnelles

La cellule vieillit. Ses capacités d’absorption et d’élimination se détraquent et diminuent. Lorsqu’elle est renouvelable, au bout d’un certain nombre de fois, des erreurs apparaissent qui peu à peu dégradent, puis paralysent ses capacités de reproduction.

La molécule elle-même vieillit. Des liquides épaississent ou cristallisent, des fibres deviennent rigides.

Il y a donc, à tous les niveaux, et en dehors de toute pathologie, un élément de régression dégénérative auquel n’échappe aucun élément d’organisme vivant, et dont les causes à l’heure actuelle sont encore inconnues : c’est l’involution biologique, l’essence même du vieillissement.

Dans le cadre de cette involution lente, très progressive qui règle les processus de vieillissement, l’ovaire de la femme, et la sphère génitale qu’il régit, ont un comportement bizarre.

Le système génital appartient à l’un et l’autre système.

Le tissu germinatif n’est pas renouvelable. Mais la proportion de cellules est, au départ, démesurée, suffisante pour 500 ans.

Tous les autres tissus génitaux sont parfaitement vivaces et renouvelables.

Effet dans l’ovaire

L’ovaire lui-même en tant que glande endocrine devrait, comme elles, vieillir plus lentement que la plupart des organes.

Or, c’est le contraire qui se produit : en pleine maturité, presque subitement, la fonction ovarienne s’arrête comme une lampe qui s’éteint.

Mais tout au long de la vie, qu’il s’agisse de la période silencieuse de l’enfance, de l’éclosion pubertaire, du fonctionnement cyclique et rythmé, absolument unique en son genre, jusqu’à cette extinction incompréhensible, antérieure de plusieurs dizaines d’années à celle des autres organes, tout dans la fonction ovarienne est exceptionnel… et cette fin plus que le reste !

La construction embryologique

La construction embryologique

Depuis la construction embryologique, tout au long de la vie gynécologique, au cours d’événements considérables comme les grossesses, et jusqu’à l’arrêt définitif, inexplicable, c’est un rôle plus ou moins bien connu, donne ou enlève incompréhensiblement une explication à la ménopause, dernier et grand mystère de l’orageuse et déconcertante physiologie féminine.

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