Un moyen de déceler le début approximatif de la dégradation osseuse

Pendant plus de 10 ans, sur un nombre considérable de femmes, on a fait la preuve d’un parallélisme étroit entre substance osseuse et progestérone.

La progestérone et l’os

Quand la progestérone diminue, l’os se raréfie. Quand la progestérone remonte, sous l’effet d’un apport thérapeutique, l’os se stabilise ou s’enrichit légèrement.

Donc la première baisse de progestérone au plus tard, un traitement compensateur doit être immédiatement entrepris.

Mais les premières défaillances sont souvent très précoces, dès 35 ou 40 ans. Alors il faut choisir entre 10 ou 15 ans d’examen répétés, ou une thérapeutique préventive systématique au moindre doute.

Celles-ci concerne particulièrement certaines femmes. Il y a des terrains prédisposés, des facteurs de risque certain.

Leur connaissance permet et doit terminer une surveillance plus précoce, une équilibration hormonale systématique et rigoureuse, mais aussi, car elle est possible, une action préventive beaucoup plus précoce et plus large. Quels sont ces facteurs de risque ?

  • un terrain héréditaire  est particulièrement défavorable. Il doit toujours alerter et renforcer, à priori, la vigilance et l’action thérapeutique
  • toute pauvreté hormonale, congénitale, chronique ou secondaire, progressive ou subite, est à tout âge un facteur de mauvaise ossification.

Et celle-ci sera d’autant plus grave que les travées osseuses auront été mal constituées et peu nombreuses au départ. L’ostéoporose est déjà jouée en partie dans la première enfance et à la puberté

  • les déformations de posture, si elles ne sont pas causes de cette dégradation du système osseux, l’aggravent dangereusement. Elles déséquilibrent la statique vertébrale, et concentrent en certains points des pressions anormales que l’os poreux, fragilisé, ne pourra supporter
Os poreux

Os poreux

Une scoliose juvénile, une cambrure, une voussure de l’enfance ou de l’adolescence acquises ou aggravées lors des grossesses, favorisant et aggravent très rapidement les déformations de l’ostéoporose

  • une insuffisance musculaire, ancienne ou récente, déclenchée ou aggravée par le ramollissement musculaire hormonal de la ménopause, joue un rôle considérable et bien trop négligé.

Elle accentue les troubles de postures et, faussant les équilibres et les appuis, augmente les risques de déformation et de tassement. Mais ce n’est pas tout.

La sédentarité est formellement reconnue comme un facteur direct de l’ostéoporose car la stimulation musculaire est indispensable à l’activation des ostéoblastes.

Toutes les études faites sur des grabataires ou même sur les astronautes, montrent que l’immobilité musculaire s’assortit d’une décharge calcique et d’un défaut de refixation, évidents dès le premiers jours, et rapidement inquiétants.

Enfin, l’os a besoin, pour sa propre vascularisation, d’une activité vasculaire périphérique intense.

Le besoin de l’exercice à tout âge

Parler de conversation du tonus et de la qualité des fonctions musculaires, dans leur ensemble et dans leurs rapports entre elles, insister sur le besoin essentiel d’un exercice, continu, à tout âge, définir la sédentarité comme un facteur invalidant réel, ne sont pas des vues de l’esprit ou des marottes d’hygiénistes ou de sportifs, mais la conclusion de faits, techniquement mesurables et dangereusement méprisés ou négligés.

Exercice à tout âge

Exercice à tout âge

Ainsi donc, dès la plus tendre enfance et tout au long de la vie, une action est possible. Les deux premiers facteurs peuvent être en grande partie éliminés dans la petite enfance et l’adolescence par une thérapeutique adéquate.

Les deux derniers demandent tout au long de la vie, un certain contrôle et un exercice qui n’exigent guère qu’un minimum de bon sens et d’autodiscipline.

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