Puberté jusqu’à ménopause, autant de transformations et bouleversements profonds

Puberté, maternité, ménopause, autant de transformations et de bouleversements exceptionnellement profonds.

Changements de ces métamorphoses

Uniques à ce sexe et à ses fonctions, ces métamorphoses ont été chargées à cause de leur nature même, et par toutes les sociétés humaines, d’une signification symbolique considérable et pesante.

A chaque fois, la transformation du schéma corporel, de l’équilibre physiologique et du statut sexuel, familial, et social, causent des remaniements profonds et irréversibles de la personnalité tout entière de la femme :

  • sexuelle
  • affective
  • intellectuelle
Changement de personnalité

Changement de personnalité

Chaque métamorphose représente donc autant d’épreuves, tantôt destructrices, tantôt éprouvants, tantôt exaltantes.

La plupart des femmes, tout au long de leur vie s’en tirent à peu près bien, grâce à un végétatisme solide et une heureuse faculté d’adaptation et d’oubli.

Plus rares et favorisées, quelque-unes les franchissent comme autant de mutation, de multiplications et d’enrichissements de la personnalité.

Mais il est bien évident que certaines structures fragiles ne résistent pas à l’un, à l’autre, ou à la succession de ces bouleversements profonds, et se détériorent chaque fois davantage.

Des jeunes filles jamais adaptées à leur puberté, puis à l’état de femme, des jeunes femmes jamais tout à fait guéries de leurs grossesses, de leurs accouchements ou de la fonction maternelle en elle-même, des femmes qui craquent à la ménopause et décomposent en névroses ou psychoses variées sont rares… mais pas exceptionnelles.

Dépourvues de caractères vraiment distinctifs, on pourrait ne voir que coïncidence dans ces névroses ou psychiques du climatère, si un taux de fréquence, incontestablement élevé à cet âge, n’obligeait à reconsidérer le problème de plus près.

Il est rare que névrose ou psychique se développent sans aucune base antérieure.

On retrouve presque toujours dans le passé des manifestations révélatrices, soit à l’occasion de la puberté, soit surtout au moment des grossesse ou de grands chocs affectifs.

Cependant, si on ne peut affirmer une origine climatérique, la fréquence particulière à cet âge fait supposer un rôle favorisant et peut-être même déclenchant.

Phénomène de décomposition

Ce phénomène de décomposition qui fait basculer dans le domaine pathologique des troubles anciens jusque-là à peu près contrôlée est-il le fait du bouleversement physiologique ou la conséquence d’une certaine image de la femme de 50 ans dans notre société.

Sans doute un peu des deux, chacun majorant l’autre.

Il existe enfin un dernier type de phénomène, heureusement fort rare, et tout à fait inexplicable.

Forme précoce de démence organique ou d’obscurcissement sénile, il semble relever de mécanismes différents de la sénescence mais pour l’heure, inexplicables.

Et on hésite depuis longtemps devant cette altération centrale, précoce, progressive et irréversible entre d’hypothétiques diagnostics de troubles vasculaires ou de dégénérescence du tissus nerveux cérébral.

Le début prend des aspects variables

  • atteinte primaire de l’équilibre avec des vertiges qui s’aggravent progressivement jusqu’à gêner la marche ou la rendre impossible, désorientation, incapacité croissante à garder les yeux ouverts, à articuler, puis entendre
  • parfois, c’est la mémoire qui s’éteint la première jusqu’à empêcher tout fonctionnement intellectuel normal. La sensation de tête vide ou cotonneuse, une sorte de torpeur s’installent, envahissantes. Les organes des sens sont touchés à leur tour. Puis survient une phase de désorientation croissante, perte du sens de l’heure, de la conscience du lieu, de l’entourage…
Sensation de tête vide

Sensation de tête vide

Étroites rélations

Ces démences ou ces obscurcissements, pseudo-séniles, semblent avoir avec la ménopause d’étroites relations.

Il faudrait pouvoir reprendre toute leur étude à l’aide des nouveaux moyens que la science met à notre disposition.

Cela ne peut être facile ou rapide, étant donné l’heureuse rareté de ces cas.

Mais il est à souhaiter que cette étude porte ses fruits, car rien n’est plus terrible que de voir des femmes intelligentes, vives, actives, s’éteindre inexorablement par affaiblissement progressif et irrémédiables de leurs facultés intellectuelles ou motrices.

Le fait que dans la plupart des cas elles en soient parfaitement conscientes et luttent de toutes leurs forces sans résultat, rend cette régression vraiment insoutenable.

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