Risques d’embonpoint ou trouble éventuel du traitement hormonal

Perturbation courante sous l’effet de la carence ovarienne à la ménopause chez les femmes, l’embonpoint est aussi, paradoxalement, quoique sous une forme beaucoup plus légère, un trouble éventuel sur traitement hormonal.

Mais la complexité des causes d’embonpoint explique cette apparente contradictoire.

De façon générale, à la ménopause la fréquence sont vraiment très faibles. Une prise de poids importante, brusque ou progressive  est rarissime.

On n’en connaît guère que 0,2 à 0,5 % de cas, sous hormonothérapie substitutive. Les augmentations légères sont un peu plus fréquentes. Mais elles ne représentent encore que 15 à 20 % du nombre de cas d’embonpoint sous contraceptifs.

Ces prises de poids reflètent, dans les circonstances de leur apparition, leurs manifestations et leurs causes, des phénomènes tout à fait semblables à ceux que l’on rencontre tout au long de la fonction ovarienne féminine.

Ils sont parfois isolés, parfois associés, plusieurs ou tous ensemble chez la même personne.

Un trouble des liquides

  •  peut se produire pour l’une ou l’autre des raisons suivantes ou les deux associées :
    • augmentation de la rétention d’eau dans l’organisme. C’est elle qui cause les prises de poids les plus rapides et les plus spectaculaires. Elle est due au fait que les œstrogènes en agissant sur le poids agissent aussi sur les mécanismes complexes qui augmentent dans le corps l’hormone anti-diurétique : l’aldostérone
    • ralentissement du transit de l’eau, de cellule à cellule dans les tissus. Il est plus ou moins prononcé suivant les produits utilisés. Mais il semble que ce ralentissement obéisse à deux causes différentes souvent surajoutées
      • une action des œstrogènes qui augmente la rétention cellulaire liquidienne
      • une action des progestatifs qui diminue la perméabilité des membranes cellulaires, ralentissant ou diminuant des échanges d’une cellule à l’autre
Liquide

Liquide

Une trouble des lipides

Cette action est plus tardive et plus lentement progressive que la rétention liquidienne. Elle est aussi beaucoup plus rare.

Franche, pathologique ou à peine perceptible, la rétention liquidienne est tout de même un élément constant de la physiologie féminine. Une fixation des graisses est moins fréquente.

Cependant ce phénomène peut se produire à la puberté, en début de grossesse, et parfois sous thérapeutique contraceptive. Disons tout de suite qu’il est beaucoup plus rare à la ménopause sous hormonothérapie.

Dans la plupart des cas, les patientes restent stables ou auraient plutôt tendances à perdre 2 à 3 kg superflus. Cependant quelques-unes, heureusement très rares, commencent lentement une petite obésité qui tend à devenir très progressivement irréversible.

La régression d’obtient en modifiant dans le traitement, soit la quantité d’œstrogènes, soit la qualité des progestatifs.

Mais il ne faut pas s’étonner qu’elle soit toujours relativement lente (même pour un arrêt de traitement) , car les graisses sont moins rapidement mobilisables que l’eau.

Un dérèglement du métabolisme des glucides

Ils jouent sans doute un rôle aussi constant que les rétentions liquidiennes. Mais leur action est particulièrement complexe.

Dans 20 à 40 % des cas, il y a un très léger effet pseudo-diabétique. Il a été étudié, et largement prouvé, que ces réactions sont légères, sans conséquences secondaires et sans suites pathologiques. (Il est presque toujours possible de conduire une contraception, chez des patientes diabétiques).

Hypoglycémie

Hypoglycémie

Mais cette modification provisoire s’accompagne d’une légère augmentation de l’insuline, par conséquent un effet d’hypoglycémie. Cet effet est capable d’induire une 4 e cause de prise de poids.

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