Le changement est-il très grand pour ces femmes libérées pour la première fois de la seule servitude féminine qui ne porte avec elle aucun fruit, mais seulement déchéance et amertume ?
Déchéance et amertume
Il semble bien que oui. Peut-être avec l’habitude auront-elles des exigences de plus en plus grandes ?
Les règles prévisibles à date, presque à heure fixe, à la fois franches, courtes et modérées ne sont presque jamais refusées, surtout après 30 ans d’habitude et en échange d’avantage solides.
On dirait parfois que de pouvoir les conserver, et si bien les contrôler, à l’époque où leur disparition est un signe défavorable, les venge de n’avoir pu les refuser à l’âge où tout en elles se rebellait contre de revanche même sur les problèmes et servitudes gynécologiques est évident et souvent clairement explicité.
Personne n’a exprimé le souhait d’avoir, ou de paraître, moins de 40 ans. Une femme de 65 ans qui porte allégrement 45-50 ans à l’air de se sentir juste à son aise.
Comme si d’être bien dans sa peau au lieu de se sentir trahie par elle, ne pas éprouver le sentiment que le corps devance injustement l’évolution de l’esprit, et en donne une image dégradée, inexacte, bref se voir comme on se sent lorsqu’on se sent bien, était un élément important d’équilibre.
Une sensation de bien-être une résistance inépuisable, une vigueur physique et intellectuelle inhabituelle, semblent de très loin les plus fortement ressenties, bien avant l’euphorie de l’absence de troubles et d’une conversation physique appréciable.
Gaieté dynamique
Enfin, curieusement, ce qui frappe le plus, c’est une espèce de gaieté dynamique.
Comme si, au delà des altérations climatériques, les variations, les langueurs, les asthénies cyclique étaient tout à coup dépassées, et que la femme libérée d’un certain asservissement intérieur heureuse et active.
On aurait pu croire que l’accouchement dirigé et, plus récemment encore, la contraception pouvaient être tenus parmi les plus grandes conquêtes de la femme au terme de plusieurs siècles.
On peut se demander si d’effacer la ménopause n’est pas et ne pas une conquête de même valeur.
Il n’est pas exclu que cela provoque une modification profonde de la condition féminine, la femme libérée de servitudes biologiques pouvant vivre la moitié de sa vie adulte au maximum de ses capacités.
Peut-être alors ne tentera-t-elle plus de jouer toutes ses chances sur son temps de jeunesse et de séduction physique, assurée qu’elle sera, de ne pas les voir tronquées de sa vie, et accordera-t-elle enfin alors une part plus large à d’autres possibilités, raisons ou joies de vivre ainsi devenues plus largement accessibles.