Le ballonnement et pseudo-pathologies pendant la ménopause

Le ballonnement n’est pas inconnu dans la jeunesse, ni réservé au sexe féminin, mais il prend à la ménopause une fréquence particulière, et une importance caricaturale.

Le ballonnement

Les femmes se plaignent souvent à cette époque de ne plus pouvoir rentrer le ventre, ou du fait que, sans changement alimentaire et sans prise de poids, sans démusculation et sans troubles digestifs, il devienne gonflé de façon inhabituelle.

Trouble digestif

Trouble digestif

Mais cela peut aller beaucoup plus loin. Des de gonflement d’une extrême importance (au point de ne plus pouvoir mettre les vêtements courants, parfois de ne plus oser sortir) sont souvent signalées.

Il n’y a pas de causes apparentes et les variations dans une même journée sont parfois considérables.

Relativement peu aérophagiques, sans météorisme intestinal, ces crises se produisent en dehors des repas :

  • tous les jours, au fur et à mesure que la journée avance, au point que certaines femmes qui travaillent au-dehors sont obligées de prévoir deux types de vêtements différents. Le gonflement disparaît, pendant la nuit, il n’y a plus de traces au lever, et il réapparaît à partir de 10-11 heures, ou dans le courant de l’après-midi
  • à la suite d’un léger traumatisme émotif ou psychologique. Ils ne sont alors pas quotidiens, mais ont le même type d’évolution à disparition nocturne

Caractéristiquement, ces crises abdominales ne se résorbent pas par élimination de gaz ou troubles de selles.Tout se passe comme si au niveau abdominal le gonflement se produisant par fatigue ou énervement avec une dominante vespérale comme dans certains œdèmes de jambes.

Pseudo-pathologies

En pré-ménopause, les malaises les plus fréquents et les plus accentués sont (sans doute pour une même cause : l’insuffisance progestative) du même genre que les troubles classiques pré-menstruels. Mais ils sont souvent beaucoup plus accusés.

Certains, comme les céphalées, nausées, congestions, lipothymies, sudations, ne font que ravirer d’anciens souvenirs de puberté ou de début de grossesse .

Mais à cela s’ajoutent à la ménopause bien d’autres troubles variés comme troubles digestif, troubles vasculaires,  etc., qui ont comme constance de presque toujours évoquer fortement, même chez la femme la plus équilibrée, des menaces pathologiques angoissantes :

  • vertiges
  • paresthésies de toutes sortes, sensation de fourmillement, de froid ou de brûlure dans certains segments cutanés, sensation de mains mortes ou même de bras morts au réveil avec incapacité de fermer la main ou de tenir des objets
  • douleurs de striction cardiaque, fréquemment répétées, de type angineux
  • palpitations, ou les deux
  • apparition de mouches volantes dans le champ visuel, impression d’oreilles bouchées ou de bruits variés

 

Tous ces troubles sont caractérisés par une inorganicité absolue. Il est évident qu’il se développent davantage sur des terrains psychosomatiques hyperexcitables dont on retrouve facilement à l’interrogatoire des manifestations antérieures.

Il est facile aussi qu’ils seront majorés, surtout dans leur explication, par les sujets nerveux à tendance anxieuse ou hystérique.

Anxieuse

Anxieuse

Mais leur constance, les similitudes fonctionnelles, comme la similitude des termes employés pour les décrire, bref, la typicité remarquable de leurs manifestations prouve bien une entité réelle.

Comme le fait d’apparaître aussi équitablement chez les femmes ayant toujours été remarquablement équilibrée que chez les autres.

Devant l’intensité de ces troubles, chez les femmes ménopausée qui ne s’écoutent pas pour reprendre, en l’inversant, la jolie expression inventée par les hommes pour tous ces malaises de femmes qu’ils imaginent mal, il est plus honnête et plus objectif d’admettre que : si un état anxieux est capable de les majorer, ce sont le plus souvent eux qui créent un état d’anxiété.

Ajouter un commentaire