L’importance de la prévention sur les conséquences pathologiques tardives de la ménopause

En dehors de grandes hémorragies, les consultations de ménopause étaient toujours tardives, à partir de 55 ans, à force de malaises, d’insomnies, de fatigue, et surtout des apparences de pathologies cardio-vasculaires.

Apparitions des troubles chez les femmes

Les femmes consultaient pour ce qu’elles croyaient être une maladie, pas pour la ménopause.

Ces dix dernières années ont tout changé.

De plus en plus de femmes se présentent dès 40 ou 45 ans, sans attendre l’apparition de troubles : troubles de règles, malaises ou modifications morphologiques.

Elles viennent pour savoir d’avance ce qu’il faudra faire, à quel moment le faire. Elles pensent qu’il est temps de se surveiller et au fond demandent à être dirigées avant d’être soignées.

Cette attitude de prévoyance et de gestion intelligente, efficace est peut-être un des éléments les plus positifs de l’information donnée par la presse féminine. Elle est malheureusement encore beaucoup trop rare et très insuffisante.

La position attendre et voir venir est le contraire même de la logique et de l’efficacité dans ce domaine.

Malheureusement, en dehors de quelques spécialistes ou généralistes particulièrement avertis, de quelques femmes énergiques et batailleuses, le plus souvent, par ignorance ou passivité, personne ne prend la ménopause suffisamment au sérieux.

Consultation d’un médecin

Moins de la moitié des femmes atteintes de troubles songent à consulter un médecin. Pourtant le nombre de celles qui sont informées de possibilités thérapeutiques est nettement plus élevé.

Mais les unes semblent les trouver tolérables ou les croient normaux, au même titre que les maux de ventre menstruels ou les nausées de grossesse, et les autres les croient passagers, sans conséquences.

Nausée-grossesse

Nausée-grossesse

Aucune ne soupçonne la possibilité de conséquences pathologiques directes !

Aussi ne faut-il pas s’étonner que parmi celles à qui on demande si elles consulteraient un médecin en cas d’aggravation, 10 % d’irréductibles continuent de penser que, même dans ce cas, il ne faut pas forcer la nature !

Ceux des praticiens qui prennent la ménopause à la légère ne prêtent attention qu’à des manifestations psychosomatiques superficielles et semblent ignorer les bouleversements profonds dont la survenue est, pourtant, autrement redoutable.

Ceux qui cherchent à faire quelque chose, attendent presque toujours la sacro-sainte bouffée de chaleur, premier signe vraiment gênant et universellement reconnu, alors que les signes préliminaires, parfois plus précoces, d’altération hormonale n’attirent pas l’attention, ou ne sont même pas connus et recherchés comme ils devraient l’être.

Et pourtant l’attitude qui consiste à attendre des malaises pour réagir n’est pas raisonnable. Cela revient à attendre l’installation de dégradations pour tenter d’y remédier.

Aucun système social, aucun organisme de santé, nu semble concevoir les éléments aisément mesurables et chiffrables d’une comparaison valable.

D’un côté, l’extraordinaire modicité des extravagante dépense en consultations, examens, médicaments, soins, interventions, incapacité de travail, obligation d’assistance, journées, semaines et années d’hospitalisation, longues maladies, invalidités… qu’exigent les traitements tardifs.

L’importance de la prévention sur les conséquences pathologiques tardives de la ménopause est toujours difficilement imaginable pour un patient, souvent insuffisamment présente à l’esprit du praticien, et apparemment complètement insoupçonnée par les organismes de santé.

Il est pourtant facile de s’en faire une idée.

L’ostéoporose

Prenons un seul exemple, l’ostéoporose :

  • sa prévention représente :
    • un examen annuel à partir de 40 ans
    • une surveillance tri ou semestrielle, dans certains cas seulement annuelle
    • la prise d’environ 20 comprimés par mois d’hormones et de quelques vitamines
Comprimés

Comprimés

Il est facile d’imaginer la modicité du coût et combien le traitement est peu astreignant. Or cette prévention, facile et légère, peut être totalement efficace  et ne jamais demander davantage.

Au pire, il faudra peut-être renforcer à certains moments, les facteurs de métabolisme osseux et la vitaminothérapie.

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