Un cancer du sein : un danger grave

Le cancer de l’utérus est un danger mais le cancer du sein est aussi un danger grave et mérite d’être analyser. Et, comme toujours, en cas de danger, le plus grand risque est l’ignorance, la négligeable ou la lâcheté.

L’importance d’un diagnostic précoce

Il nous faudra ressasser une fois encore l’importance d’un diagnostic précoce, et les examens systématiques qu’il exige. Mais en ayant à l’esprit qu’il ne s’agit plus ici d’hygiène, ou de conservation trophique, mais de la différence entre un pronostic de vie… ou de port à plus ou moins brève échéance !

Alors, il ne faut pas avoir peur des chiffres, même les plus impressionnants, il ne faut pas avoir peur des faits, même les plus cruels, car personne n’est sans défense et le monstre n’est pas invincible. Mais il faut savoir se battre car la partie ne peut se jouer que de trois façons :

  • elle peut être totalement gagnée avec le minimum de traumatismes
  • gagnée chèrement — et pas dans tous les cas — au prix de longs traitements et d’interventions mutilantes
  • irrémédiablement perdue, malgré les batailles les plus acharnées et dans des détails désespérément brefs

Cela ne dépend pas de la fatalité.

Toute femme peut être protégée pourvu qu’elle sache ce qu’il faut faire, et qu’elle le fasse à temps. Mais il faut pour cela un minimum de connaissances précises, seules garanties d’une prévention intelligente et efficace, d’une action positive déterminante.

Composition du cancer du sein

Le cancer du sein est composé de cellules malignes qui se multiplient par doublement de chaque cellule.

Après une longue période de développement microscopique, cela finit par former une petite tuméfaction qui, au fur et à mesure de sa croissance, va devenir bientôt palpable.

Lorsque la tumeur a atteint un certain développement, certaines de ses cellules migrent dans le reste du corps.

Elles se déplacent d’abord vers le ganglions lymphatiques de voisinage. Si le tissu lymphatique est capable de les rejeter, il ne se passe rien. Sinon, certaines se fixent et il y a invasion ganglionnaire.

Les cellules atteignent ensuite certains organes. Electivement :

  • l’autre sein,
  • la colonne vertébrale
  • le tissus osseux
  • le poumon
  • l’utérus
Colonne-vértebrale

Colonne-vértebrale

Si l’organe les rejette, il ne se passe rien.

Mais s’il n’est pas capable de se défendre, certaines cellules, souvent les plus dynamismes, s’installent et entreprennent à leur tour le développement d’une tumeur nouvelle.

C’est la métastase, c’est-à-dire un deuxième cancer qui, constitué à bas bruit, peut passer longtemps inaperçu, puis éclore à son tour alors que le premier a été réellement guéri. C’est la cause la plus fréquente d’échec, après guérison apparente.

Dans le même temps, la tumeur envahit les tissus voisins créant des adhérences, à la peau en surface, et au muscle grand pectoral en profondeur. Puis elle finit par s’ulcérer.

Classification des cancers du sein

La classification des cancers du sein se fait par ordre de gravité, d’après le volume de la tumeur (de T1 et T4), et suivant qu’il existe ou non une atteinte ganglionnaire ou des métastases.

Il y a un stade infra-clinique : la tumeur n’est pas  encore palpable. Mais elle commence à donner une image radiologique particulière reconnaissable, et une augmentation de vascularisation ou de chaleur décelabre à la thermographie.

L’évolution infra-clinique est longue : elle représente environ les quatre cinquièmes de la durée totale d’évolution. A ce stade, sauf en cas d’intensité maligne exceptionnelle, tout peut être sauvé avec le minimum d’intervention.

Cancer du sein

Cancer du sein

L’étapes des stades

Le stade T1 est celui d’une tumeur non invasive de moins de 2 cm. Elle est palpable.

La femme peut la découvrir seule, et elle échapperait en tout cas difficilement à un médecin. 70 % des diagnostics seraient possibles à ce stade où une simple tumorectomie, suivie d’irradiations, est souvent suffisante avec une moins 90 à 95 % de guérison totale.

Au stade T2, la tumeur ne peut passer inaperçue, elle dépasse 2 cm :

  • s’il n’y a pas d’atteinte ganglionnaire, ni de métastases, on a encore de grandes chances
  • avec atteinte ganglionnaire, le pourcentage de survie est encore de 48 %

Avec métastase se pose le problème d’un nouveau cancer avec des caractéristiques inhérentes à son sièges et la précocité de sa découverte.

Ce n’est pas une condamnation absolue, mais l’ouverture d’un 2 e front avec tout ce que cela suppose de difficultés thérapeutiques accrues et de risques d’autres métastases.

Les deux stades suivants T3-T4 caractérisent une lésion importante dont l’aspect est inquiétant par son volume, son caractère adhérent, rétractile, parfois ulcéré, les ganglions évidents qui l’accompagnent. Il n’y a plus que 20 % de chances de survie à 5 ans.

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